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LES DISPARU.E.S DE NANTES (2023) 

Nicolas Bonneau et Sylvain GirO - Récit et chant - 1h10
À partir de 14 ans

Le conteur Nicolas Bonneau et le chanteur Sylvain GirO s’associent pour raconter l'affaire Troadec, un meurtre familial survenu à Nantes et qui a défrayé la chronique en 2017. Une affaire qui se déploie sur toute la Bretagne, entre jalousie, fantasme, histoire de famille, amour, paranoïa, héritage et argent.
 
Pour cela, ils ont décidé d’explorer la forme de la complainte criminelle, telle qu’on la racontait et chantait en Bretagne et en France à la fin du 19° siècle. 

D’autres documents sont disponible dans l’espace pro (fiche technique, intégrale, outils de communication...).
Pour y accéder, veuillez écrire à lila.gaffiero@lavolige.fr, afin d’obtenir le mot de passe.

De et avec Nicolas Bonneau (récit) et Sylvain GirO (chant) 
Co-mise en scène  : Fanny Chériaux 
Lumières  : Clément Hénon 
Son  : Ronan Fouquet 
Scénographie  : Ronan Ménard 
Photos : Jeanne Paturel

Illustrations : Tati Mouzo

PRODUCTION  
Compagnie La Volige / Nicolas Bonneau • Fanny Chériaux 
Un peu de moins de gravité, Compagnie Sylvain GirO 


COPRODUCTION et SOUTIENS 
Quai des rêves, Lamballe. Upcp Métive, Parthenay. Théâtre Jean Lurçat, Scène Nationale d'Aubusson. Scènes de pays, Beaupréau-en-Mauges. Le Nouveau Pavillon, Nantes. En cours. 

La Compagnie La Volige / Nicolas Bonneau •  Fanny Chériaux est conventionnée  par la DRAC Nouvelle-Aquitaine et aidée au fonctionnement par la région Nouvelle-Aquitaine et le département des Deux-Sèvres. 


Un peu moins de gravité - Compagnie Sylvain GirO  est conventionnée par le ministère de la Culture et bénéficie du soutien de la Région Pays de la Loire et du Département de Loire-Atlantique.

NOTE D'INTENTION PAR NICOLAS BONNEAU

Depuis plusieurs années et mon installation en  Bretagne dans les Côtes d’Armor, j’avais envie  de travailler sur des éléments locaux, de  m’approprier mon territoire géographique (ce  qui constitue d’ailleurs une démarche générale  de mon travail).  
M’approprier cette nouvelle parcelle de mon  identité, sans pour autant faire de  l’appropriation culturelle, mais plutôt faire se  croiser mes identités multiples. J’ai alors  commencé à m’intéresser à la gwerz, cette forme  de chant en langue bretonne de Basse-Bretagne  qui raconte un fait-divers. 
D’abord pour sa forme, la gwerz étant la forme de chant la plus proche du conte, un récit quotidien et intime devenant épique et collectif. Ensuite  pour son fond, puisque la gwerz relate un fait-divers (un matériau que j’avais déjà exploré une première fois dans Fait(s) Divers, à la recherche de  Jacques B en 2010), et que c’est une inspiration sans fin pour le conteur que je suis.   Je gardais également dans un coin de ma tête l’envie de travailler avec le chanteur breton Sylvain GirO que j’avais accompagné lors de la mise en  scène de son spectacle Le lac d’Eugénie en 2013. Sylvain est un chanteur qui allie la connaissance du chant traditionnel et la modernité de la  chanson, et ses interprétations et compositions m’ont toujours beaucoup touché et fait frissonner. Aussi, quand Vincent Olivier le directeur de Quai  des Rêves à Lamballe (22) m’a donné une carte blanche pour travailler sur un sujet de mon choix lié à la Bretagne, j’ai réuni ces différentes envies  et fait appel à Sylvain qui a bien voulu accepter ma proposition. Et il en connaissait bien plus que moi sur la gwerz, qu’en Haute-Bretagne  francophone on appellera donc complainte, puisque notre langue sera le français. Il fallait ensuite chercher comment croiser nos voix, entremêler  le récit et le chant, et bien sur et surtout peut-être, choisir le fait divers que nous allions raconter.  

NOTE D'INTENTION PAR SYLVAIN GIRO

J’ai rencontré Nicolas Bonneau en 2013 quand  je lui demandai de m’aider à écrire le récit qui  entremêlait les chansons de mon spectacle Le  lac d’Eugénie puis de le mettre en scène. La  collaboration fut fructueuse et complice.   J’ai depuis vu tous ses spectacles. J’aime chez  lui cette maîtrise de l’art du récit, son côté  décalé et très actuel. J’aime aussi sa voix, sa  manière de la poser et d’en jouer, son humour  aussi.  
C’est pourquoi j’étais ravi qu’il me propose une nouvelle collaboration autour de la complainte. La complainte est, avec la danse, le répertoire de  chant traditionnel qui me correspond le plus. Elle offre une liberté infinie, sous la contrainte de peu de notes, et sans tempo apparent. Elle offre  aussi une dimension cathartique collective. C’est pourquoi je pense que la complainte n’est pas simplement « une chanson triste ». Mon camarade  ethnologue et chanteur Pierre Guillard avait coutume de dire que « La complainte est une forme de récit et donc de conte. » I
l va donc s’agir pour  nous d’écrire et composer une complainte, à la fois chantée et racontée, pour raconter un fait divers d’aujourd’hui en nous inspirant des codes de  la complainte criminelle. Montrer qu’on peut raconter les malheurs de nos contemporain·e·s, en puisant à la source de la tradition orale. Voilà un défi qui me réjouit... 

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